Novembre se caractérise par un déficit de pluies et des températures excédentaires à la normale (+ 2,4°C) en région ARA.
A la faveur de l’entrée en dormance de la végétation, les sols restent majoritairement humides excepté en Camargue gardoise, sur le centre du Gard, l’ouest du Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et sur le Var.
La situation des cours d’eau se dégrade fortement avec une envolée de la part de cours d’eau à débit faible à très faible. 89 % des rivières de la région ARA, 88 % de celles de la région BFC, 72 % de celles de la région Occitanie et 65 % de celles de la région PACA sont dans cette situation, soit respectivement +61 %, +76 %, +10 % et + 27 % par rapport au mois dernier.
De même, à la recharge des nappes d’eau souterraines n’est toujours pas entamée en raison du déficit de précipitation estival prolongé en automne. 67 % des stations présentent un niveau modérément bas à très bas (soit une augmentation de 13 % par rapport au mois dernier). Certaines nappes poursuivent leur dégradation en l’absence de recharge à l’amorce du 4e hiver consécutif sec. Certaines sources d’alimentation d’eau potable de grandes agglomérations dans ces nappes en pâtissent comme la nappe de Dijon sud et les alluvions fluvio-glaciaires de la Plaine de l’Est-Lyonnais.
La situation des barrages se maintient grâce à une gestion prudente et anticipatrice des gestionnaires ; une majorité des retenues présentant un taux de remplissage supérieur à 70 %, notamment pour celles de la région PACA à vocation multi-usages mais également celles à vocation hydro électrique de la région Occitanie.
Seule la région ARA a mené une campagne de mesures complémentaires ONDE (Observatoire national des étiages) sur trois de ses départements. Celle-ci montre une bonne situation des milieux aquatiques dans le Rhône (9,4), la Drôme (8,9) et l’Isère (8,1).
Au 10 décembre, deux départements conservent des mesures préfectorales de limitation des usages de l’eau, concernant comme plus haut niveau, sur au moins une zone, l’alerte renforcée : l’Ain et la Drôme.
En conclusion, la recharge des nappes tarde à s’amorcer et la situation des cours d’eau se dégrade.