Malgré quelques épisodes orageux, le mois de juin se caractérise, sur le bassin par un déficit de précipitations, en particulier dans le sud ainsi que par des températures élevées (entre 1,8 et 2,1°C au-dessus de la normale).
Les sols sont très secs sur le littoral méditerranéen des Pyrénées-Orientales au secteur de Nice, notamment en Camargue, Camargue gardoise et frange maritime des Pyrénées-Orientales (indice compris entre 0 et 0,15). Au contraire, les sols des reliefs des Alpes du nord et du Jura sont plus humides.
La situation des cours d’eau se dégrade notamment dans le sud, en régions Occitanie et PACA où la proportion de rivière à débit faible à très faible augmente de 23 et 24 %. Près de trois-quarts des cours d’eau de ces régions sont dans cette situation défavorable (74 % en Occitanie et 65 % en PACA). Aucune rivière de ces régions ne présente des débits forts à très forts. Dans une moindre mesure, la situation des cours d’eau des régions BFC et ARA se dégrade également puisque la part de leurs cours d’eau à débit faible à très faible augmente respectivement à 30 % (+21%) et 43 % (+41%).
Le débit du fleuve Rhône est supérieur à la moyenne sur la période 1920-2021 sur le Rhône amont et moyen et inférieurs à la moyenne sur le Rhône aval. A fin juin, le débit de la Saône aval (station de Couzon) est inférieur à la moyenne 1920-2021.
Le niveau des nappes d’eaux souterraines se dégrade. La recharge hivernale 2020-2021 a été très insuffisante et les pluies de mai n’ont pas permis de rattraper ce déficit. En juin, en absence d’apports pluviométriques, l’état des nappes s’est dégradé. Les nappes très sensibles des calcaires karstiques ont été particulièrement impactées. La vidange devrait donc se poursuivre sur l’ensemble des nappes jusqu’à la mise en dormance de la végétation et la survenue d’épisodes pluviométriques abondants.
L’essentiel des retenues affiche de bons taux de remplissage supérieurs à 70 %.
Au 10 juillet, huit départements ont pris des mesures relatives aux usages de l’eau dont trois font appel à la vigilance. Les 5 autres départements ont toujours en cours des mesures de restriction de niveau de crise sur des petits bassins versants à cheval entre les Bouches-du-Rhône et le Var, de niveau d’alerte renforcée dans un bassin versant de l'Aude (Hers mort) et dans le Var (Argens et Agay), de niveau d’alerte sur quelques bassins versants de l'Hérault (Vidourle et affluents de l’Orb), et du Gard (Vistrenque, Costières, Vistre) et sur trois masses d’eau souterraines dans l’Ain (Dombes-Certines) dont deux sources de production d’eau potable destinées à la métropole lyonnaise (nappe de l’Est lyonnais - couloir d’Heyrieux) et aux agglomérations de la plaine du Roussillon (nappes plio-quaternaires du Roussillon).
En conclusion, la situation des cours d’eau et des nappes des régions Occitanie, PACA et ARA pourraient se dégrader si le déficit de pluie ne venait pas à être compensé par les précipitations orageuses de la première décade de juillet sur une grande partie du bassin.