En février, les pluies sont peu abondantes sur le bassin excepté sur la plupart des reliefs où elles ne dépassent cependant pas 150 mm. Le maximum est enregistré dans les reliefs de la barrière méridionale des Cévennes (300 mm). Les températures sont relativement douces pour un mois de février.
Les sols restent humides, excepté en Camargue gardoise.
A la faveur de ces températures douces, les neiges fondent aux bénéfices des cours d’eau : la Bourgogne-Franche-Comté, la partie Est d’Auvergne-Rhône-Alpes et le versant méditerranéen de l’Occitanie présentent des taux élevés de rivières à débit fort à très fort. Les débits du Rhône profitent également de la fonte des neiges : ils sont supérieurs à la moyenne sur la période 1920-2020 à toutes les stations, notamment aux stations de Ternay (2 240 m³/s), Valence ( 2 720 m³/s) et Beaucaire (3 080 m³/s) où les débits enregistrés dépassent d’environ de 1 000 m³/s la moyenne historique. Le débit de la Saône aval à la station de Couzon (1 160 m³/s) est également supérieur à cette moyenne.
En cette période de recharge des nappes d’eaux souterraines, la situation de celles-ci s’améliore par rapport au mois de janvier dans les régions Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et PACA. La recharge de quelques nappes réactives est constatée.
Une analyse interannuelle de la situation de la plupart des nappes montre des situations peu favorables, avec des niveaux modérément bas à bas par rapport aux moyennes de tous les mois de février, nécessitant une surveillance renforcée. La hausse du niveau des nappes est insuffisante sur les nappes inertielles et celles du couloir Rhodanien et la bordure méditerranéenne.
Les retenues continuent de présenter un taux de remplissage, supérieur à 70 % pour la majeure partie d’entre elles (13 retenues). Un chômage de la navigation est mis en œuvre sur le canal de Bourgogne, du Centre et de la Seille.
Aucune région du bassin n’a mené, en février, de campagne complémentaire ONDE (Observatoire national des étiages).
Au 10 mars, seul le département de l’Ain conservent des mesures préfectorales de limitation des usages de l’eau au niveau alerte renforcée sur les eaux souterraines de Dombes-Certines.
Même si la situation des cours d’eau s’est améliorée, il est à craindre qu’en ce qui concerne celle des nappes d’eau souterraines, celle-ci ne soit pas satisfaisante à l’aube de la reprise végétative du printemps. La situation des cours d’eau et des nappes est fragile et insuffisante à cette période de l’année hydrologique sur le versant méditerranéen de l’Occitanie, l’arrière-pays de la Provence et des Alpes du Sud.