Eau & Biodiversité

La loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages élargit la mission confiée aux agences de l’eau. En complément de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques, les agences renforcent leur soutien aux actions sur la biodiversité. Les acteurs de l'eau vous proposent quelques ressources sur cette thématique.

Outil du bassin Rhône-Méditerranée : EMEBIODIV

Pour appuyer la mise en œuvre du SDAGE 2016-2021 et préparer sa révision ainsi que celle de son programme de mesure pour le cycle 2022-2027, une étude conduite de juin 2018 à juin 2019 sous pilotage de l’agence de l’eau et associant les services de l’État a permis de disposer d’une information complète sur les catégories d’espaces à enjeu de biodiversité en relation avec les masses d’eau.

Durant l’étude, un croisement géographique a établi toutes les relations spatiales entre les masses d’eau et les espaces de biodiversité retenus préalablement et a produit un ensemble d’informations versées dans la base de données « EMEBIODIV » (Enjeu Masses d’Eau Biodiversité). Celle-ci permet de sélectionner et d'identifier les espaces de biodiversité, les masses d'eau, les zones d'interactions potentielles entre ces deux entités, et d’avoir accès à de nombreuses informations sur ces entités et sur les résultats des croisements géographiques. La base de données est couplée à un outil SIG (QGIS / ARCGIS).

Cet outil de connaissance trouve des applications notamment dans : l’alimentation de la stratégie d’intervention de l’agence de l’eau RMC à la fois sur les masses d’eau et les espaces à enjeu de biodiversité, l’appui aux porteurs de projets dans les domaines de l’eau et la biodiversité en donnant du sens aux mesures et aux choix des outils lors de leur mise en œuvre.L'outil complet est téléchargeable ici :  

Il contient :

  • le rapport de l’étude qui contient notamment le mode opératoire d’installation, de configuration et de mise à jour de la base de données ;
  • les fiches thématiques des espaces naturels retenus ;
  • la base de données « EMEBIODIV » ;
  • les couches géographiques et leurs métadonnées ;
  • quatre cartes thématiques qui illustrent les analyses spatiales réalisables à l’aide des données collectées.

 Pour plus d'information, vous pouvez consulter les documents suivants : 

 

Les espèces exotiques envahissantes

Vignette

L’étude des savoirs et savoir-faire sur les populations d’espèces exotiques envahissantes (EEE) rencontrées dans les milieux aquatiques et humides du bassin a été finalisée en 2016.

Elle conduit à la production de listes de références d’espèces végétales et animales, qui ont été retenues pour leur impact fort sur les milieux considérés.

Elle formalise les éléments pour la réalisation d’un plan d’actions préalable à toute intervention. Le stade invasif est pris en compte pour prioriser les actions et aussi savoir renoncer. La lutte contre les EEE émergentes déroge à cette règle car il est possible d’intervenir rapidement pour viser leur élimination.

 Le tome 1 est consacré à l’état des savoirs et des savoir-faire.

Son volume 1 présente la synthèse et les conclusions d’une enquête en ligne auprès de plus de 600 acteurs (213 ont répondu : établissements publics, services de l’Etat, collectivités locales, Syndicats de rivières, bureaux d’études, entreprise de travaux).  Depuis les années 2000, 33 plans d’actions pour 12 espèces animales (principalement le ragondin, l’écrevisse de Californie, les tortues de Florides) ont été dénombrés. Pour les espèces végétales, 345 plans d’actions ont été réalisés pour 59 espèces (dont principalement les renouées asiatiques, l’ambroisie, les jussies, la berce du Caucase, les solidages, les balsamines, le buddleia, les griffes de sorcière et le robinier faux acacia). L’enquête montre un fourmillement d’initiative pour tenter d’enrayer la progression des foyers d’EEE. Il s’avère aussi que 70% des opérations de restauration physique des cours d’eau ne prennent pas en considération la présence d'EEE, le risque de dissémination ou l’introduction accidentelle. Une difficulté importante concerne le financement et la coordination des acteurs locaux alors que les compétences techniques pour la conduite des actions ne constituent pas pour eux une difficulté. Le volume 2 est consacré à la présentation détaillée de l'enquête.

Le tome 2 est consacré aux listes de référence et aux préconisations.

Les EEE retenues pour les bassins Rhône-Méditerranée et Corse sont celles qui impactent significativement les milieux aquatiques et humides, les espèces natives et le bon état écologique.

Le volume 3 présente le contexte et les objectifs, la hiérarchisation des EEE et la mise en œuvre opérationnelle.

Le volume 4 présente des fiches pratiques pour la mise en œuvre des plans d'actions contre la dispersion des EEE : choisir les EEE à gérer, la conception des plans d'actions pour les EEE de flore et de faune, les techniques de gestion, la connaissance des espèces, la bibliographie mobilisée et le vocabulaire utilisé.

Une note du secrétariat technique du SDAGE synthétise ce travail sous  la forme d’éléments d’appui et de recommandations pour l’action contre les populations d’EEE des milieux aquatiques et humides.

Populations piscicoles

Le bassin hydrographique du Rhône et des fleuves côtiers méditerranéens représente plus de 20% de la surface de la France. Il possède une grande diversité géographique et climatique où les faunes nord-européennes, alpines, et méridionales ont convergé. Ce creuset de biodiversité est unique en France. 
Ainsi, on y trouve 50 des 72 espèces de poissons d'eau douce acclimatées dans notre pays. Parmi elles, 7 espèces sont natives (dont 2 endémiques : l'Apron du Rhône, et le Chabot du Lez) et 14 espèces sont exotiques.

Plan de gestion des poissons migrateurs

Publié le 08/04/2024