JUIN 2024 : Un début d’été orageux sur la majorité du bassin

Publié le 12 septembre 2024

La pluviométrie mensuelle est de nouveau excédentaire sur la Bourgogne, les Alpes centrales et la moyenne vallée du Rhône. Les températures fraîches et le déficit d’ensoleillement ont permis aux précipitations, pourtant dans les normes, d’être plus efficaces sur les Alpes du nord et le Jura. Tout le littoral méditerranéen, y compris l’arrière-pays, est en déficit pluviométrique, à l’exception de la Camargue. Le déficit est particulièrement marqué sur l’Hérault, le sud du Gard et le Var.

Au 1er juillet 2024, les retenues de Bourgogne-Franche-Comté conservent des taux de remplissage conformes aux normales de saison, largement supérieurs à ceux des 1er juillet 2022 et 2023Dans les Alpes, les retenues hydroélectriques bénéficient encore de la fonte des neiges et de précipitations abondantes. Leurs taux de remplissage augmentent rapidement. Les retenues cévenoles et de l’arrière-pays languedocien conservent des niveaux conformes aux normales de saison. Les taux de remplissage des retenues multi-usages en plaine littorale et dans les Pyrénées-Orientales sont comparables à ceux du 1er juillet 2023, et restent encore insuffisants pour assurer pleinement le soutien aux usages en cas d’étiage sévère.

Le débit des cours d’eau se maintient au-dessus des normales sur la région Bourgogne-Franche-Comté, l’axe Rhône-Saône, l’Ain et les affluents du Rhône. Dans les Alpes du sudles débits sont toujours excédentairesSur le littoral de la région PACA, et notamment dans le Var, on observe une baisse constante des débits des cours d’eau. Dans les Cévennes et l’arrière-pays languedocien, les débits diminuent, mais l’hydraulicité reste au-dessus des normales. La situation se dégrade pour la majorité des cours d’eau en plaine et les fleuves côtiers du Roussillon, avec une hydraulicité désormais inférieure à la moyenne.

Les nappes de Bourgogne-Franche-Comté se maintiennent à des niveaux hauts à très hauts et les sols restent très humides. La période de vidange des nappes inertielles se met lentement en place dans le couloir Rhône-Saône. Les nappes très inertielles de la Bresse et des Dombes, ainsi que les nappes de la Drôme des collines présentent toujours des niveaux modérément bas à bas. La fonte des neiges et les pluies impactent encore favorablement les nappes dans les vallées alpines, qui enregistrent des niveaux stables ou en hausse. Sur le sud du bassin, les déficits pluviométriques affectent les nappes déjà fragilisées par une recharge 2023-2024 insuffisante. Les nappes de Provence et de la Côte d’Azur sont globalement proches des normales, mais les niveaux sont hétérogènes, allant de bas à hauts. La situation reste dégradée sur l’ouest du littoral du Languedoc et sur le Roussillon, avec des sols très secs et des niveaux très bas.

Publié le 12/09/2024