En juillet, la plupart des régions présentent un débit modérément bas à très bas à cause de l’absence de précipitations (hormis quelques rivières ayant bénéficié d’orages localisés) et aux fortes températures du mois. La région ARA est celle dont la proportion de cours d’eau à débit faible à très faible est la plus importante, celle-ci augmentant de 23 % par rapport au mois dernier pour atteindre 80 %. En ex-région Franche-Comté, la part de rivières à débit faible à très faible ne change pas à 67 % mais celle de ceux à débit fort à très fort devient nulle en baissant de 27 %. La région Occitanie est moins affectée avec un pourcentage de cours d’eau à débit faible à très faible restant inchangé à 15 % (elle connaît cependant une baisse de la part des rivières à débit fort à très fort de 13 % mais conserve un bon taux à 33%). De même, la région PACA conserve une part basse de cours d’eau à débit faible à très faible (même taux de 21 % qu’en juin) mais celle des rivières à débit fort à très fort atteint dorénavant 23 % (baisse de 18 % au profit de la proportion de celles à débit moyen qui augmente pour atteindre 47%).
En ce qui concerne le niveau des nappes, la proportion des stations à niveau modérément bas à très bas augmente de 4 % par rapport à juin pour atteindre 50 %. Celle de niveau modérément haut à très haut baisse de 80 % : 22 % des nappes atteignent de tels niveaux. Tout comme en juin, la région ARA est celle présentant le plus grand nombre de nappes à niveau bas à très bas. A l’échelle du bassin, la tendance globale de l’évolution des nappes est à la baisse : 83¨ % des stations affichent une telle tendance contre 59 % en juin.
La majorité des retenues d’eau affichent un bon taux de remplissage, supérieur à 70 % dans la plupart des cas.
La situation des milieux des cours d’eau se dégrade notamment en région BFC (Côte d’Or et Jura) ainsi qu’en ARA (secteurs de la Bresse et de la Dombes dans l’Ain, Quatre vallées et Bièvre en nord Isère, Drôme et une partie du Rhône). Des épisodes de mortalité de poissons liés à la pollution (rejets de stations de traitement des eaux usées ou déversoirs d’orages) ont été constatés dans la Loire. Les fortes températures entraînent une augmentation de la température des eaux responsable de développement algal pouvant provoquer des asphyxies de poissons et des colmatages des fonds de rivières. De tels développements ont été constatés en région ARA et PACA (cours d’eau côtiers maralpins). En région Occitanie, certains cours d’eau de l’Hérault ayant bénéficié de fortes précipitations en juin sont encore préservés (Vis, Hérault amont). Ce n’est pas le cas des petits cours d’eau comme le Lez ou la Mosson ainsi que ceux alimentant le bassin de Thau et le bitterrois (quasiment en assec).
Au 10 août, vingt-cinq départements ont pris des mesures de limitation des usages de l’eau concernant comme plus haut niveau la crise (certains secteurs de la Saône-et-Loire, de la Côte d’Or, de l’Ardèche et de l’Ain), l’alerte renforcée (sur certains bassins du Doubs, de la Haute-Saône, du Rhône, de la Drôme, de l’Isère, des Vosges et des Bouches-du-Rhône), l’alerte (sur certaines zones du Territoire-de-Belfort, de la Haute-Marne, du Jura, de la Loire, de la Savoie, des Hautes-Alpes, de la Haute-Savoie et du Vaucluse). La vigilance est retenue sur l’ensemble du département du Var et sur certains secteurs de l’Hérault et de la Lozère.