Malgré des périodes orageuses courtes mais intenses en début et milieu de mois, la pluviométrie mensuelle est déficitaire de 30 à 40 % sur la plus grande partie du bassin. Deux vagues de chaleur, des records d’ensoleillement et des nuits « tropicales » avec des températures restant au-dessus de 20 °C font d’août 2024 un des mois les plus chauds depuis 1947 sur le bassin.
Au 1er septembre 2024, les retenues de Bourgogne-Franche-Comté, des Cévennes et de l’arrière-pays languedocien conservent des taux de remplissage conformes aux normales de saison, supérieurs à ceux des 1er septembre 2022 et 2023. Dans les Alpes, le taux global de remplissage des retenues hydroélectriques est de 80 %. Les retenues de Montpezat dans le Massif Central ont été très sollicitées et leur taux de remplissage est désormais inférieur à 50 %, soit la même situation qu‘en 2023. Les retenues de l’arrière-pays du Roussillon ont des niveaux comparables à ceux du 1er septembre 2022 et supérieurs à ceux de 2023. Les taux de remplissage des retenues multi-usages en plaine littorale du Roussillon sont faibles et semblables à ceux du 1er septembre 2023.
Les débits des cours d’eau se maintiennent à des niveaux élevés pour la saison sur l’axe Saône. Sur les Vosges et la Franche-Comté, les débits sont nettement en baisse et passent désormais en dessous des normales. En Rhône-Alpes et sur la région PACA, la situation s’est détériorée par rapport au mois de juillet. En plaine et sur le littoral, les débits restent inférieurs aux moyennes, sans toutefois atteindre des niveaux alarmants. Sur les reliefs alpins et les Cévennes, les cours d’eau conservent une hydraulicité proche de la moyenne. La situation est plus contrastée dans le Languedoc-Roussillon. Les débits des cours d’eau dans l’arrière-pays restent globalement supérieurs ou proches des normales, tandis qu’en plaine et sur le littoral, l’hydraulicité reflète le déficit de précipitations et diminue fortement.
Les nappes du couloir Rhône-Saône conservent des niveaux favorables pour la saison, avec des sols humides et une vidange ralentie. Les niveaux restent hauts pour les nappes des massifs jurassiens et alpins. La situation est plus contrastée sur le sud du bassin. Les sols se sont asséchés, plus particulièrement sur le Var et le Roussillon. Les niveaux des nappes du Gard, de Provence et de la moitié est du littoral sont globalement proches des normales. La situation des nappes du littoral du Roussillon et de l’ouest du Languedoc reste très dégradée.