Zonage arrêté en 2015

La dernière révision quadriennale de la délimitation des zones vulnérables avait été effectuée fin 2012 afin de disposer d’une délimitation actualisée pour la mise en œuvre du 5ème programme d’actions prévu à partir de 2013. Elle s’inscrivait dans un contexte de contentieux ouvert par la Commission européenne contre la France pour mauvaise application de la directive Nitrates, notamment au regard de désignation insuffisante des zones vulnérables.

La révision du classement des zones vulnérables de 2012 répondait en partie aux défauts de délimitation reconnus dans le cadre de ce contentieux. La France a toutefois été condamnée par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) le 13 juin 2013, pour insuffisance de désignation, sur la base des zones vulnérables délimitées en 2007.

La réponse apportée par la révision du classement en 2012 étant jugée insuffisante, pour répondre aux critiques exprimées par la Commission européenne et afin d’éviter une condamnation et de lourdes sanctions financières, les autorités françaises ont décidé en 2014 de revoir la délimitation des zones vulnérables de 2012 selon les deux axes suivants :

  • évolution des critères relatifs à la prise en compte de la contamination des eaux souterraines ;
  • prise en compte du risque d’eutrophisation continentale, littorale et marine.

Un projet de révision sur l’ensemble du territoire métropolitain, construit au niveau national à partir de données de la campagne de mesure 2010-2011, a ainsi été proposé, fondé sur :

 

  • le classement des communes concernées par les masses d’eau ayant des points de surveillance en dépassement des seuils de concentration usuels, avec des classements partiels des masses d’eau souterraines s’ils sont justifiés par les caractéristiques hydrogéologiques de la masse d’eau ;
  • l’utilisation d’un seuil unique de concentration en nitrates des eaux superficielles au-delà duquel la masse d’eau est proposée au classement, afin de tenir compte à la fois de l’eutrophisation littorale et marine et du risque d'eutrophisation continentale.

Ces règles ont été appliquées sur l’ensemble du territoire national qui n’était pas classé en zone vulnérable en 2012.

Le projet d’extension des zones vulnérables ainsi établi pour le bassin Rhône-Méditerranée a fait l’objet de la procédure de consultation prévue par l’article R211-17 du Code de l’Environnement.

Le préfet coordonnateur de bassin a organisé le 8 septembre 2014 une réunion de concertation avec les parties prenantes sur les propositions de délimitation, associant les présidents des chambres régionales d’agriculture du bassin Rhône-Méditerranée et, parmi les membres du comité de bassin, les organisations professionnelles agricoles, des représentants des usagers de l’eau, des représentants des communes et de leurs groupements, un représentant des personnes publiques ou privées qui concourent à la distribution de l’eau, un représentant des associations agréées de protection de l’environnement intervenant en matière d’eau et un représentant des associations de consommateurs.

Cette concertation s’est poursuivie jusqu’à fin 2014, au travers, en particulier, d’une nouvelle réunion le 6 novembre, pour échanger sur les argumentaires portés pour ne pas classer certains secteurs.

Du 29 septembre au 30 novembre 2014, les préfets de région et de département du bassin ont soumis le projet de révision de la délimitation des zones vulnérables à la consultation des chambres régionales et départementales d’agriculture, des conseils régionaux et généraux ainsi que des Conseils Départementaux de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST).

La consultation du public s’est déroulée du 1er au 31 octobre 2014. L’avis du comité de bassin a été sollicité le 9 décembre 2014.

Après synthèse de l’ensemble de ces avis, le préfet coordonnateur de bassin a arrêté la nouvelle désignation des zones vulnérables par l'arrêté préfectoral du 14 mars 2015.

La liste des communes visées est annexée à cet arrêté. L’arrêté précise les communes qui doivent faire l’objet d’une délimitation infra-communale en application du décret n°2015-26 du 5 février 2015. Cette délimitation infra-communale a fait l'objet d'un second arrêté du préfet coordonnateur de bassin, le 25 juin 2015.

L'arrêté du 14 mars 2015 a été annulé par le jugement du tribunal administratif de Lyon le 22 juin 2017.

Les éléments techniques de la révision des zones vulnérables en 2015 et notamment les résultats des consultations sont accessibles à partir du lien ci-dessous : Consulter les éléments techniques du zonage 2015 ...

Publié le 07/09/2018