En janvier 2014, les températures sont douces sur le bassin Rhône-Méditerranée (de 1,5°C à 3,5°C supérieures à la normale). Le bassin a été bien arrosé, avec des précipitations particulièrement abondantes en Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment dans les départements de l’Ardèche, du Var, des Alpes-Maritimes (3 à 5 fois les normales). Au 1er février, le déficit pluviométrique est moins important qu’au 1er janvier en Languedoc-Roussillon, dans les Alpes du nord et au nord du bassin. Le bilan des pluies efficaces depuis le 1er septembre est particulièrement élevé, de 400 à 1000 millimètres, sur toute la façade est du bassin. L’enneigement est largement supérieur à la normale sur les Alpes du sud et les Pyrénées (10e année la plus enneigée depuis 1959). Il est par contre inférieur à la normale dans les Alpes du nord.
En conséquence, au 1er février 2014, les indicateurs hydrologiques du bassin sont majoritairement supérieurs - voire très supérieurs - à la normale :
- Les débits des cours d’eau ont nettement augmenté par rapport au 1er janvier, même en Languedoc-Roussillon. Pour la très grande majorité des cours d’eau, le débit est proche, supérieur ou très supérieur à la moyenne, sauf pour certains points en Languedoc-Roussillon, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et à l’extrême nord du bassin. Les débits du Rhône aval et de la Saône aval sont à nouveau bien au-dessus de la moyenne mensuelle inter-annuelle. Les débits correspondent à une période très humide sur presque tous les points de mesure bassin. Des crues exceptionnelles sont survenues dans le Var et les Alpes-Maritimes.
- La très grande majorité des niveaux des nappes d’eau souterraine sont à la hausse sur le bassin. La recharge est plus importante qu’au 1er janvier. Les niveaux sont normaux à très supérieurs à la normale sur presque tout le bassin. Ces niveaux restent néanmoins inférieurs, voire très inférieur, à la normale sur presque la moitié des points de suivi du pourtour Méditerranéen.
- Le remplissage de la quasi totalité des retenues du bassin est supérieur à la normale. Les taux de remplissage ont augmenté depuis le 1er janvier.
- Les sols sont saturés en eau sur tout le bassin, à l’exception d’une petite zone autour de Narbonne. L’humidité des sols a augmenté durant le mois de janvier. Elle est plus importante qu’au 1er février 2013.