La Bourgogne-Franche-Comté et le nord de la région Rhône-Alpes ont été peu arrosés, malgré les précipitations orageuses de début et fin de mois. La partie sud de la région Rhône-Alpes, les Alpes du Sud jusqu’à Nice et la Provence jusqu’à Marseille ont bénéficié d’une pluviométrie excédentaire permettant de conserver une bonne humidité des sols. Le reste du littoral, en particulier sur le golfe du Lion, est très déficitaire en pluie avec des sols toujours très secs. Les températures sont restées bien au-dessus des normales de saison, avec 2 épisodes de fortes chaleurs en début et fin de mois au cours desquels de nombreux records absolus de température ont été battus (41,5° à Lyon, 42,3° à Nîmes…).
Les retenues de Bourgogne-Franche-Comté ont un niveau légèrement plus bas que la normale, ayant été sollicitées pour alimenter les canaux de navigation fluviale. Dans les Alpes et le Massif Central, les retenues conservent en majorité des niveaux conformes aux normales de saison. La situation des retenues en Occitanie est plus contrastée, avec un soutien accru à l’irrigation qui a pu drainer certaines retenues notamment en plaine.
Les débits des cours d’eau de Bourgogne et de Franche-Comté continuent leur baisse avec des situations inquiétantes sur l’Axe Saône. En Rhône-Alpes, PACA et Occitanie, seuls les cours d’eau sur les reliefs ont bénéficié d’un sursis. Les débits baissent rapidement jusqu’à des niveaux historiquement bas dans l’Ain et le Rhône. Les cours d’eau du littoral sont toujours en baisse, avec de nombreux assecs.
Les secteurs de montagne ont bénéficié de cumuls importants de précipitations mais l'ensemble des ressources souterraines poursuit néanmoins son tarissement. Sur les nappes du couloir Rhône-Saône, les niveaux sont préoccupants. Les risques d’intrusion d’eau marine sont accrus sur les zones littorales affichant des niveaux bas à très bas, de la Côte d’Azur au Roussillon. L'étiage automnal, qui s'annonce un peu moins sévère que l'an passé, devrait quand même être assez marqué.
Sommaire
1. Point météorologique : précipitations
Pluviométrie
Les précipitations de début de mois, souvent orageuses, ont touché la partie nord du bassin de façon très inégale. La pluviométrie est ainsi excédentaire sur le nord-ouest de la Bourgogne et le sud des Vosges avec localement un rapport à la normale de 140% à 200%. Elle est en revanche déficitaire de 10 à 20% sur le centre du massif jurassien et le sud-ouest de la Bourgogne, et jusqu’à 40% de Dijon à Belfort et sur le département du Jura.
Les précipitations du 24 au 28 août ont été plus marquées sur la région Rhône-Alpes, avec des quantités en 24 heures parfois conséquentes : 93,2 mm à Saint-Sauveur-en-Rue dans la Loire le 25, dont 63,2 mm en une heure et 83,7 mm à Romans dans la Drôme ce même jour. Le bilan pluviométrique est excédentaire ou normal sur une grande partie de la région à l’exception du Rhône, de la Bresse et des alentours d’Annecy, où il est déficitaire de 20 à 50%.
Les précipitations ont été assez hétérogènes et restent insuffisantes sur une majeure partie du sud du bassin. Les seules zones excédentaires sont les Alpes-Maritimes, l'est des Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, avec des cumuls entre 80 et 150mm sur les reliefs. Les précipitations sont aussi localement excédentaires sur les alentours de Marseille et le Pays d'Aix, où on relève des cumuls mensuels de 30 à 50mm. Sur l'ouest des Alpes-de-Haute-Provence, le Luberon, le Pays d'Apt et une grande partie du Var, les cumuls de précipitations sont assez proches des normales, entre 30 et 50mm. Le centre Var, les Pyrénées-Orientales, l'ouest du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et de l'Aude sont en déficit pluviométrique de 25 à 40%. Enfin, la totalité de l'Hérault et une grande partie Sud du Gard sont très déficitaires, avec des cumuls mensuels ne dépassant pas les 20 mm et un déficit pluviométrique de plus de 75% par endroits.