Les alluvions fluviatiles et fluvio-glaciaires quaternaires
Les alluvions fluviatiles récentes des cours d’eau sont constituées de sables, graviers et galets et renferment des nappes à faible profondeur sous la surface du sol, en relation avec les cours d’eau concernés (nappes d’accompagnement). Ces nappes sont souvent très vulnérables et leur qualité est parfois altérée en raison des pressions qu’elles subissent (activités urbaines et industrielles).
Schématiquement, on distingue le couloir médian (Saône-Rhône) qui draine un chevelu hydrographique originaire des montagnes voisines.
Outre les puissantes nappes alluviales de la Saône et du Rhône, les principales nappes alluviales à citer sont celles liées aux cours d'eau suivants :
- Massif du Jura : le Doubs, la Loue et l’Ain
- Plateaux de Haute-Saône : la Savoureuse, le Breuchin ou encore la Lanterne
- Côtes bourguignonnes avec la Tille, la Vingeanne et l’Ouche avec la nappe de Dijon sud
- Alpes : l’Isère, l’ Arve, le Drac, la Romanche, la Drôme en Rhône-Alpes et la Durance, la Bléone, l'Asse et le Var en Provence-Alpes-Côte-d’Azur
- Massifs de la Ste Victoire, de la Ste Baume, des Maures et de l'Estérel : le Gapeau et l'Argens
- Cévennes, sud de la Montagne noire, Plateaux languedociens et Pyrénées audoises : l'Hérault, l’Orb et l'Aude
- Pyrénées Orientales : la Têt, le Tech et la plaine du Roussillon.
Les alluvions fluvio-glaciaires peuvent se présenter, soit en cônes (plaine de l’Arlier), soit en épandages alluvionnaires (plaine de l’Ain, couloirs fluvio-glaciaires de l’Est lyonnais, Genevois, Bièvre-Valloire).
Les sables, grès, molasses, cailloutis et poudingues, le plus souvent d’âge tertiaire
Ces formations détritiques sédimentaires peuvent renfermer des nappes étendues aux ressources parfois très puissantes mais aux capacités réelles parfois encore mal évaluées.
On peut ainsi distinguer :
- En Franche-Comté : les grès vosgiens
- En Rhône-Alpes : les molasses miocènes du Bas-Dauphiné ; les aquifères sablo-gréseux du Pliocène du Val de Saône
- En Languedoc-Roussillon : les formations tertiaires du bassin de Carcassonne, les sables pliocènes du Roussillon, les sables et grès astiens du Languedoc
- En Provence-Alpes-Côte-d’Azur : les sables et molasses du Miocène du Comtat
Par ailleurs les cailloutis d’âge Plio-Quaternaire peuvent comporter des nappes intéressantes contenues soit dans des couches continues (Forêt de Chaux, nappe de Dijon Sud, nappe des graviers de St Cosme, cailloutis de la Crau, de la Vistrenque, …), soit dans des lentilles de sables et graviers entourées d’une masse argileuse (Bresse, Dombes).
Dans les bassins sédimentaires, les formations aquifères enfouies sous des terrains imperméables peuvent voir leurs eaux sous pressions (aquifères captifs) les nappes présentes en profondeur sont souvent encore mal connues car peu reconnues par forage, mais représentent des ressources aux possibilités d’exploitation intéressantes pour l’avenir (ressources de substitution possibles).